Charles Daudelin en compagnie de Clément Richard, ministre des Affaires culturelles, et René Lévesque, premier ministre du Québec, lors de la remise du Prix Paul-Émile-Borduas 1985 Photo : Gouvernement du Québec

Charles Daudelin artiste et ami

 

Notre première rencontre avec Daudelin remonte aux années soixante, époque où il avait mis sur pied à l’École des beaux-arts de Montréal un cours sur l’art intégré à l’architecture. Proche des jeunes artistes que nous étions, il savait nous transmettre son enthousiasme. Les nombreuses rencontres qui eurent lieu au cours des années se firent toujours dans une ambiance festive et positive. Très vite nous avons compris que son enracinement et son implication dans le milieu artistique québécois ( arts visuels , architecture, théâtre, musique ) contribuait indéniablement à son succès qui lui mérita le Prix Paul-Émile-Borduas.
 

Ses œuvres sur la place publique témoignent magistralement de la cohabitation du design et de la sculpture; ces œuvres monumentales où la rigueur formelle soutenue par l’utilisation du mouvement est un des aspects de sa production qui nous touche le plus. Sa fontaine Embâcle à Paris est une œuvre parfaitement intégrée au site avec ce petit accent dérangeant dû à sa théâtralité.
 

Artiste vivant au Québec Daudelin a su très favorablement exploiter ce contexte particulier où les contraintes souvent exigées par les chapelles de création et de pensée sont moins présentes qu‘ailleurs. Il y a au Québec un pluralisme possible dont Daudelin fut sûrement un des acteurs importants. Même si son travail était dans un ordre d’idée différent du nôtre, il s’y intéressa allant jusqu’à soutenir certains de nos projets d’art public et permettre ainsi leur réalisation.
 

Et il y a l’homme, Charles, pour qui nous avons une affection spéciale qu’il savait bien nous rendre. Il a fait que chaque rencontre demeure mémorable.

 

Monique et Yvon Cozic

Artistes en arts visuels