![<strong>Introduction</strong><BR><i>Naissance d’une sculpture</i><BR><br><BR><p><strong>Naissance d’une sculpture</strong></p>
<p>Du 31 mai au 27 juin 1969, à la galerie du Centre culturelle Stewart Hall à Pointe-Claire</p>
<p>Du 28 octobre au 2 décembre 1970, au Musée d’art contemporain de Montréal</p>
<p>Au cours de 1970, 1971 et 1972 dans plusieurs villes du Québec</p>
<p>[...]<em> au rayon des expositions didactiques, cette exposition devient un modèle </em>[...] *</p>
<p>— Guy Robert</p>
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Le 31 mai 1969, le Centre culturel de Pointe-Claire inaugure une « exposition unique » et « probablement la première du genre », lira-t-on dans <em>Le Nouvelliste</em>. Unique parce qu’elle tourne autour d’une seule œuvre : cette sculpture monumentale fut installée devant le Centre national des arts à Ottawa. La première du genre, car sans doute pour la première fois, une exposition à caractère didactique permettra de suivre étape par étape la naissance d’une œuvre d’intégration à l’architecture.</p>
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Daudelin, qui depuis quelques années intensifie sa présence dans l’espace public, cherche avec cette exposition à se rapprocher encore davantage des gens. Désireux de rendre son travail accessible, il permet avec cette exposition de démystifier la création en permettant aux visiteurs de suivre, à l’aide de maquettes, de photos, de diapositives et de superpositions d’images sur plexiglass, la création de ce qui allait représenter un défi et une véritable aventure. « Ce chef-d’œuvre d’intégration à son environnement constituait pour l’époque la plus grande réalisation artistique en bronze au Canada », précise Simon Blais dans un texte qu’il signe dans <em>L’Avenir retrouvé ou la résurrection des rêves**</em>. Il s’écoulera trois années entre le moment où l’on retiendra les services du sculpteur et l’inauguration de la sculpture. C’est le pari de cette exposition que de retracer ce cheminement qui commence sur la table à dessin et se termine avec l’installation de ce bronze de 3,05 x 7,62 x 2,13 m.</p>
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Malgré un nombre important d’articles parus dans les journaux pour l’occasion, peu de mots, somme toute, sur l’exposition en tant que telle. C'est à croire que la sculpture du Centre national des arts et le film <em><u><a href=](../../data_Daudelin/images/Oeuvres/Thumb/Icones/BorneTexte.png)
Bronze qui, à sa manière, raconte d’une autre manière la même histoire, — portent quelque peu ombrage à
Naissance d’une sculpture. N’empêche, l’exposition aura son lot de visiteurs. Elle quittera bientôt Pointe-Claire pour se rendre au Musée d’art contemporain de Montréal puis faire la tournée de nombreux centres culturels de la province au cours des trois années suivantes.
En complément d’exposition, deux documents ont été produits. Le premier, une affiche sous forme de dépliant proposée par le Musée d’art contemporain reprend les grandes lignes du processus créateur lié à cette réalisation et comprend un texte qui reproduit les propos de Daudelin sur son travail où la part de rêve, celle de travail physique et celle de désir de communiquer s’intègrent à une manière de vivre. Puis, un second document, paru dans la revue Culture vivante, publiée alors par le ministère des Affaires culturelles du Québec, dans lequel nous suivons « les différentes phases de la fabrication à l’aide de photographies***. » Des images qui parlent d’elles-mêmes et un texte explicatif qui ne lésine pas sur les détails techniques.
Notes
* « Le temps dans l’art plastique », Maclean’s, janvier 1974.
** Éditions Les 400 coups, 1998.
*** « Technique de la fonte d’une pièce monumentale », texte de G.E. Knell adapté de l’anglais par Roger Gingras, Culture vivante, août 1970.
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