daudelin

 
REGARDS SUR L’ŒUVRE








NOUVEAU - Voir en grand 
Deux productions,
deux visions
 
Des marionnettes sur scène
et au musée
 
Mont-Royal et Langelier : Daudelin souterrain,
texte d’Annie Gérin
 
Au cœur de l’œuvre
et de l’homme,
texte de Laurent Bouchard
 
Charles Daudelin, une icône de la sculpture canadienne,
texte de Jean-Claude Bergeron
 
Croisements géométriques,
texte de Janos Baracs
 
Charles Daudelin :
un artiste accompli,
texte de Malaka Ackaoui
 
Monument funéraire Lamarre au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges à Montréal,
texte de Mireille Lamarre
 

Charles Daudelin, une icône de la sculpture canadienne, texte de Jean-Claude Bergeron

Charles Daudelin circulant dans la sculpture modulaire réalisée avec des étudiants d’écoles secondaires d’Ottawa en 1982
Photo : Ottawa Citizen
Après la génération des Alfred Laliberté, Aurèle Defoy-Suzor-Côté, dont les œuvres ont surtout été rattachées au patrimoine, il est rafraîchissant de trouver un Charles Daudelin dont le talent a marqué dès les années 1960, le renouveau de la sculpture québécoise. Le monumental bronze du Centre national des Arts d’Ottawa, élaboré à partir de morceaux de polystyrène découpés, façonnés à la torche d’acétylène et dont l’ombre projetée sur le dos de la salle d’opéra n’est pas sans nous faire penser au célèbre Oiseau de feu de Stravinsky.
 
Daudelin a surtout été un sculpteur urbain. Je connaissais l’œuvre de Daudelin depuis le début des années 1960 quand j’ai eu le privilège de le rencontrer et de le côtoyer en 1982. C’était dans le cadre d’un projet environnemental à l’École secondaire Charlebois (Conseil scolaire d’Ottawa) où il a travaillé avec l’architecte de l’école, Paul Schoeler (1924-2008) et un groupe d’élèves des écoles secondaires de la Ville à la création d’une sculpture modulaire sur le terrain de l’école même. Cette sculpture en seize modules d’acier de 8 pieds par 8 pieds, placés à la suite les uns des autres, épousait la topographie du terrain sur une distance d’environ 150 pieds, pour se transformer en une scène aménagée pour la présentation de spectacles intimes de musique, de danse ou pour la projection vidéo.*
 
Grâce à ce projet, Charles et Louise sont devenus mes amis. D’année en année, j’ai pu apprécier son immense habileté à concevoir de grands projets d’intégration à l’environnement et à l’architecture. De nombreux sites publics tant au Québec qu’à l’étranger témoignent de son grand talent. L’installation du Carré Viger (Montréal), le majestueux retable de la chapelle Notre-Dame-du-Sacré-Cœur de la basilique Notre-Dame, Embâcle de la Place du Québec à Paris et Éclatement II sur la place de la Gare dans le Vieux-Québec en sont de bons exemples.

En tant que galeriste, j’ai eu le grand privilège de me voir confier par l’artiste plusieurs de ses sculptures d’intérieur ou sculptures-objets. Bien que d’échelle réduite, ces petites sculptures ont la même présence et la même force que les monumentales. J’ai toujours un immense plaisir à promouvoir ces pièces plus intimes auprès de ma clientèle de collectionneurs. Ces sculptures-objets sont plus rares, l’artiste s’étant concentré surtout sur des œuvres d’environnement urbain.
 
On se souviendra de Charles Daudelin comme d’un “grand” artiste. Il a laissé une marque indélébile dans l’histoire de l’art du XXe siècle et sa mémoire est inscrite à jamais dans la pérennité du bronze au grand bénéfice de la postérité.

Jean-Claude Bergeron
Galerie d’art Jean-Claude-Bergeron, Ottawa

* L’école a été transférée depuis à un autre conseil scolaire et la sculpture a été démantelée.
 
     
 
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